- garde-robe
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2 ♦ Par ext. Ensemble des vêtements d'une personne. Renouveler sa garde-robe. Ils « l'habillèrent (car elle n'avait pas de garde-robe) » (Maurois).3 ♦ (XVIe; 1314 dans un texte angl.) Vx Lieu où l'on plaçait la chaise percée. Aller à la garde-robe. ⇒ cabinet, selle, toilettes. Des garde-robes.Synonymes :- penderiegarde-roben. f.d1./d Armoire, placard où l'on garde les vêtements. Syn. penderie.d2./d Par ext. Ensemble des vêtements que possède une personne. Renouveler sa garde-robe. Des garde-robes.d3./d (Luxembourg) Vestiaire (sens 1).⇒GARDE-ROBE, subst. fém.A. — Meuble, autrefois coffre, aujourd'hui armoire, où sont rangés les vêtements. Voyez donc, fit Carolus en leur ouvrant une garde-robe assez bien fournie (MURGER, Scènes vie boh., 1851, p. 144) :• 1. Je soupirais après les armoires, pleines de lingeries odorantes, les garde-robes où bouffent les taffetas, où craquent les satins et les velours si doux à manier...MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 255.B. — P. méton.1. Ensemble de(s) vêtements appartenant à une personne. Changer, renouveler sa garde-robe. N'ayant pas de quoi renouveler ma garde-robe (SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 384).2. Pièce, chambre où sont rangés les vêtements :• 2. Une pièce voisine, la garde-robe, grande chambre tendue de vieille perse, était simplement entourée de hautes armoires en bois de rose, où se trouvait pendue l'armée des robes.ZOLA, Curée, 1872, p. 478.— P. méton. Ensemble des personnes qui étaient occupées à l'entretien des vêtements du Roi. Officier, valet de la garde-robe. Son père avait un poste élevé dans la maison de Louis XVI... Il était du gobelet ou de la garde-robe (A. DUMAS père, Napoléon, 1831, V, 2, p. 107). Avec messieurs les officiers de la bouche et de la garde-robe (CHATEAUBR., Mém., t. 2, 1848, p. 536).3. Vx. Chambre où se trouve la chaise percée; chaise percée. (Dict. XIXe s.). Vieilli. Aller à la garde-robe. Aller à la selle. Le Piémontais qui allait à la garde-robe tous les vingt jours (FLAUB., Bouvard, t. 1, 1880, p. 63).4. Vieilli. Selles. Après cette purgation, il a eu plusieurs garde-robes (Ac. 1932). Les douleurs gagnent le périnée, le rectum, et les garde-robes peuvent s'accompagner de souffrances (Hudelo ds Nouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 497).Prononc. et Orth. : [
]. Ds Ac. dep. 1694. Ds Ac. 1694 et 1718 avec la soudure : garderobe. Avec le trait d'union dep. 1740. Le plur. dep. 1835 : des garde-robes, cf. garde-. Étymol. et Hist. 1. Ca 1190 « chambre, cabinet où l'on conserve les vêtements » (Garin le Loherain ds DEAF, p. 240); 2e moitié XIIIe s. « armoire ou coffre » (Les deux Changeurs ds Fabliaux, éd. E. Barbazan et M. Méon, III, 256, 62); 1540 « ensemble des vêtements de quelqu'un » (Brodeau ds HAVARD t. 2, p. 934); 2. 1314 « lieux d'aisances » (L.F. SALZMAN, Building in England down to 1540 ds Fr. mod. t. 22, p. 137). Composé de garde (forme de garder) et de robe. Fréq. abs. littér. : 156. Bbg. Archit. 1972, p. 212. - JANNEAU (G.). Le Chiffonnier. Vie Lang. 1974, p. 687. - LEW. 1960, p. 127, 167.
garde-robe [gaʀdəʀɔb] n. f.ÉTYM. V.1190; de garde-, et robe; le fém. est dû au genre de robe.❖———1 Vieilli ou régional. Chambre, armoire dans laquelle on range les robes, les vêtements. ⇒ Penderie. || La garde-robe de Montaigne se trouvait au-dessus de sa « librairie » (→ Étage, cit. 3).1 Regarde dans ma chambre et dans ma garderobe (sic)Les portraits des Dandins : tous ont porté la robe (…)Racine, les Plaideurs, I, 4.2 Est-ce, Madame, qu'à la cour une armoire s'appelle une garde-robe ? — Oui, butorde, on appelle ainsi le lieu où l'on met des habits.Molière, la Comtesse d'Escarbagnas, 2.2 (1540). Mod. L'ensemble des vêtements d'une personne. || Renouveler sa garde-robe.3 Goriot vint muni d'une garde-robe bien fournie, le trousseau magnifique du négociant qui ne se refuse rien en se retirant du commerce. Madame Vauquer avait admiré dix-huit chemises de demi-hollande (…)Balzac, le Père Goriot, Pl., t. II, p. 861.4 (…) les femmes aussi superbement parées que le permettait leur garde-robe de province, un peu arriérées sur les modes de la cour.Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, IX, t. I, p. 315.5 Ils la gardèrent plusieurs mois, l'habillèrent (car elle n'avait pas de garde-robe)…A. Maurois, Lélia, I, VI.♦ Fig. || La garde-robe d'un yacht, l'ensemble de ses voiles.3 (1690). Hist. Service des officiers préposés à l'entretien des vêtements d'un roi, d'un prince. || Grand maître de la garde-robe. || Officier, valet, femme de garde-robe.4 (1541). Plante odorante (armoise, verveine, etc.) que l'on met dans le linge pour le parfumer et le protéger des mites.———II (XVIe; 1314 dans un texte anglais, in Franç. mod., avril 1954).1 Vx (ou archaïsme). Lieu où l'on plaçait autrefois la chaise percée. || Aller à la garde-robe. ⇒ Cabinet, selle.5.1 On s'enrichit à chaque instant. Un jour de moins à vivre, ou un écu de plus; c'est tout un. Le point important est d'aller aisément, librement, agréablement, copieusement, tous les soirs à la garde-robe : O stercus pretiosum.1 Voilà le grand résultat de la vie dans tous les états.Diderot, le Neveu de Rameau, p. 33.1. Ô précieux excréments.6 Il n'était pas jusqu'à sa garde-robe, où les soldats-citoyens ne prétendissent la conduire (la reine Marie-Antoinette), la baïonnette au bout du fusil; on leur en fit honte.Michelet, Hist. de la Révolution franç., V, VII.2 Vx. Matières fécales, excréments. || Il a eu des garde-robes abondantes.
Encyclopédie Universelle. 2012.